vendredi 27 mars 2009

Le bibliothécaire IOUPI

Dans quelques années, on pourra parler de bibliothécaire IOUPI. Non, les bibliothécaires ne sauteront pas tous de joie en criant "youpi!" sur la musique de "We will survive". Les bibliothécaires correspondront juste aux règles de désherbage des collections. Et depuis Gaël Revelin et sa bonne idée d'emprunter un bibliothécaire, cela ne saurait tarder.
Le bibliothécaire IOUPI sera donc :
I : incorrect, fausse information
O : ordinaire, superficiel, médiocre
U : usé, délabré, laid
P : périmé
I : inapproprié, ne correspond pas au fond
Ne désespérez pas, le bibliothécaire IOUPI n'est que la logique évolution de nos métiers dans une société où l'électronique consultable à distance remplace nos collections papier et où la seule chose restante à emprunter est le bibliothécaire (fous de la douchette, vous pourrez toujours biper vos collègues!).
Au bout de quelques années d'emprunt, le bibliothécaire se verra, un beau jour de jardinage dans le carré de pelouse à l'entrée de la bib, arroser de désherbant formule spéciale "65/10/IOUPI", "65 ans d'âge, 10 ans sans emprunt, IOUPI".
Reste pour nous à, non pas repenser notre métier, mais la formule IOUPI. Car un jeune, vif et fringant bibliothécaire sortant de l'Enssib pourrait alors se voir attribuer non pas les "palmes" mais le certificat IOUPI : Intelligent, Ouvert, Utile, Professionel, Indispensable...


mercredi 18 mars 2009

Bibliothécaire, un métier pas si tarte que ça !

Quand on choisit d'exercer le noble et vaillant métier de bibliothécaire et qu'on a la chance inouïe et miraculeuse d'être pris au concours, on est heureux. Terriblement heureux. Et puis, peu à peu, lentement mais sûrement, viennent les réflexions des amis ou de la famille du genre "tu comptes ranger des bouquins toute ta vie ?", "tu n'en auras pas marre de vivre entre des étagères et des étudiants bruyants ?", et j'en passe des meilleures (je ne parle même pas de l'image de vieille fille binoclarde, moustachue et habillée en Damart qui colle à la peau des bibliothécaires...). Car, mais oui mesdames et messieurs, il existe aussi des bibliothécaires hommes chez nous, mais oui, certains d'entre nous sont nés dans les années 80, mais oui, quand on est bibliothécaire femme on aime aussi les gros bijoux et les décolletés plongeants, mais non, on n'a pas choisi ce métier par volonté de se suicider socialement. Et non, on ne fait pas toutes des chignons...
Quelques preuves pour étayer ma jolie démonstration de "y'en a marre d'être prise pour une intello coincée enfermée dans sa bibliothèque" :

1. Selon le très sérieux US News, bibliothécaire fait partie des 30 métiers les plus "tendances" de 2009 (chers, collègues, ne regardez pas combien les bibs américains sont payés, vous allez vous faire du mal pour rien. Répétez après moi : "je suis un missionnaire du service public", "je suis un missionnaire du...",...)
http://www.usnews.com/articles/business/best-careers/2008/12/11/best-careers-2009-librarian.html

2. En 2005, les enfants voulaient ex-aequo une Barbie bibliothécaire ou policière, dixit Vagabondages. Et quand Mattel créé la Barbie bibliothécaire, il ne fait pas dans la dentelle, c'est le cas de le dire : bas résille, cuir et bustier,... Ça donne envie d'aller bosser aux EU. Je me demande à quoi ressemblerait "un" bibliothécaire : à un chippendale ? ;-D

3. La pub n'est-elle pas le must du fashion-super-tendance-ultra-mode-je-veux-! ? Même Coca-Cola, la SNCF (j'ai galéré pour trouver un petit Français à intégrer à ma liste...) et Mercedes payent pour des pubs sur fond de bibliothèque ! Chacun a sa vision de la chose, évidemment !
Coca-Cola :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/biblioth%C3%A8que/video/x87syd_coca-cola-pub-bibliotheque_fun
Pub sexy qui rappelle le rôle primordial des bibliothèques dans les bons chiffres de la natalité française. Plus sérieusement, pour ceux qui envisageraient un complément de salaire, il y aurait beaucoup d'argent à se faire dans l'écriture d'une série sur les bibliothécaires, genre "Librarians Anatomy" ou "Desperate Librarians" ou "The Librarian against the students". A voir. Tout dépend de votre sensibilité face au métier... Mais n'oubliez pas d'intégrer des scènes hot dans les magasins et des histoires de détournements de jeunes étudiants en STAPS (pour les muscles) venus chercher une formation personnalisée au catalogue.
La SNCF :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/biblioth%C3%A8que/video/x5uy1y_pub-sncf-la-bibliotheque_travel
Entre pub pour un stylo couinant et promotion de la BNF site de Richelieu, le spot de la SNCF me fait penser à un commentaire mis en fin de questionnaire LibQual (l'obsession me guette, je sais...) : "jeune étudiant exige carrels de travail pour pouvoir se lâcher en toute liberté".
Mercedes :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/biblioth%C3%A8que/video/x1659g_une-blonde-a-la-bibliotheque_ads
J'ai un peu honte de rentrer dans le petit jeu mesquin des blagues sur les blondes :-° Surtout qu'on a ici droit à un super cliché sur les bibliothèques, "faut pas parler sous peine de se faire gronder par la terrifiante bibliothécaire au regard noir et méchant". Mais j'aime bien cette idée que, quelqu'un, un jour, confondra peut-être ma BU avec un MacDo...

Bref, tout ça pour dire que bibliothécaire est probablement l'un des plus vieux métiers du monde et qu'il est hors de question que je passe pour une vieille mémère à ses chachats. Pour commencer, je ferai bien une campagne de com' à la BU de Versailles dans le même genre que nos amis new-yorkais (version mecs et filles, parité oblige)...

samedi 7 mars 2009

LibQual, my friend

Cet article va être l'occasion de libérer la profonde frustration qui est en moi depuis quelques semaines. Etant en pleine LibQual attitude, je me dis pourquoi, hein oui, pourquoi ça serait toujours Angers qui aurait les meilleures idées de la planète Bibliothèque ? Serions-nous des coincés dans le reste de la France (pour une fois, le reste de la France comporte Paris, hé hé...) ?
Mon cerveau libqualisé à "donf", j'ai imaginé - tenez-vous bien messieurs Tacheau, Alarcon et Bourrion - ce que pourrait être ma campagne d'affichage LibQual sans préjugés, sans contraintes, avec sa belle crinière dorée virevoltant dans le vent frais du printemps...


Si je devais répondre à LibQual (enfin, je ne répondrais que si les lots à gagner sont valables, of course !), je dirais que ma BU idéale serait en plein air, que l'on aurait des chaises longues pour travailler, que des hommes beaux comme des dieux me biperaient mes ouvrages, que la machine à café habituellement à trois lieues de là serait à portée de main et qu'elle me servirait pour la modique somme de 40c un délicieux chocolat viennois saupoudré de cacao, que je trouverais des billets de 20 dans les livres et que Georges Clooney me rédigerait la bibliographie de mon PPP... On a le droit de rêver, non ?

vendredi 6 mars 2009

Il fut un temps où je ne pouvais plus lire Le Monde Diplomatique ; les éditoriaux d'Ignacio Ramonet me minaient le moral.

Néanmoins, j'attire votre attention sur l'article de Robert Darnton, directeur de la bibliothèque de l'université d'Harvard, intitulé La bibliothèque universelle, de Voltaire à Google : accès public, contrôle privé, dans le dernier numéro de ce mensuel d'information (n.660, mars 2009)

Oui, Le Monde diplomatique n'est pas un journal gratuit, on ne nous le brandit pas en prenant le métro, on est obligé d'entrer chez un marchand de journaux pour le trouver, il coûte 4 € 50, les rédacteurs y sont professionnels et on les paie pour ça. Comme les bibliothécaires.

jeudi 5 mars 2009

Supplique à Dominique Maniez

Monsieur,

cherchant des références bibliographiques d'un de vos ouvrages, je suis tombé sur un de vos articles intitulé Vista social – Internet est ainsi fait que tout y est gravé comme dans du marbre, n'est-ce pas ? Quelle n' a pas été ma stupéfaction ! Ne craignez-vous donc pas que de jeunes lecteurs innocents se méprennent à votre langue et vous imaginent sous les traits d'un dangereux prosélyte microsoftien – si j'ose le néologisme – adversaire de la liberté et de la convivialité ? bref, un bouffon qui prend grave la tête ?
De grâce, exprimez-vous simplement, adoptez un style clair et sans équivoque, mettez-vous au niveau de vos lecteurs potentiels, c'est leur faire injure que de les croire plus perspicaces qu'ils ne le sont.

Monsieur, je vous dis LOL

Le texte : http://www.windowsnews.fr/?p=40
Les conséquences : http://forum.ubuntu-fr.org/viewtopic.php?id=127191

mardi 3 mars 2009

Minou, minou !

En arrivant à l'Enssib fraîchement "fonctionnarisé", vous avez droit aux traditionnels et sympathiques "tests de niveaux". Et là, sur la page d'évaluation (en ligne, of course), le petit jeu est de deviner qui, de vos futurs amis, est une base de données ou est un catalogue.

Arrive : WorldCat.

Une base de données sur les races de chats dans le monde ? (Ne vous moquez pas, j'ai bien dû prendre 5 minutes à me demander ce que les chats venaient faire là-dedans...)

Bref, l'Enssib a rapidement fait venir l'intelligence à moi et j'ai découvert que le monde qui m'entoure est beaucoup moins drôle que ce que j'imaginais.

Mais si WorldCat parlait vraiment de chats ?

Voici ce que l'on trouverait sûrement sur Wikipédia :

"WorldCat est le super catalogue en ligne de l'OCLC (Online Cats Lovers Center), réputé le plus grand catalogue de chats OPAC du monde. Son nom est l'association de deux mots anglais, world et cat (chat du monde, chat mondain, monde de chats, as you like it). Créé en 1971, il contient les données relatives aux races félines présentes dans plus de 10 000 bibliothèques publiques et privées du monde. En 2005, il englobait 73% du National Union of CatsCat (la ligue nationale des chats d'avant 1956 exigeant l'établissement d'un catalogue de livres sur les chats digne de ce nom). WorldCat est donc un merveilleux outil pour les "chacheurs" disponible dans un grand nombre de bibliothèques et sur les réseaux informatiques des universités. Depuis août 2006, il est en accès libre via Internet sur WorlCat.org mais l'option chat version Ubib.fr n'est pas encore intégrée..."

Et en guise de TP (tout bibliothécaire qui se respecte teste ses outils), j'ai cherché Tiburce, le chat qui mit en échec la mafia (de Philippe Ragueneau) sur WorldCat et, bonheur, j'ai vu que 5 bibliothèques américaines l'avaient. Malheur : chat fait un peu loin. Bon, je vais chercher Tiburce, le chat qui piégea les terroristes, ils l'ont peut-être en France...