mardi 26 mai 2009

La BnF et son Arsenal

En n d’une journée harrassante, visite intemporelle de la bibliothèque de l'Arsenal dans le quartier de la Bastille, rattachée à la Bibliothèque nationale de France depuis 1934. Notre groupe restreint permet une visite furtive, en douceur. Les parquets grincent, les portes sont hautes, les tentures lourdes. Des armoiries pétaradantes – Arsenal oblige – sont omniprésentes. Il y règne cette odeur caractéristique de choses sans âge, mélangée à celle du vieux papier et du vieux cuir. L'on nous montre un manuscrit, un très bel incunable... chose pratiquement impossible à voir de manière aussi simple sur le site François Mitterrand. La collègue qui ofcie est d’une grande gentillesse. Le directeur apparaît en n de visite, comme le Comte Dracula en son manoir. Pince-sans-rire, affable, celui-ci nous cone sa vision à court et long terme, funèbre et désabusée, mais sans doute juste, de ce genre de bibliothèque historique amenée à se transformer en décor de cinéma ou en salon d'apparat pour dirigeants d'entreprises en goguette. Il déplore le désintérêt croissant de la maison mère pour cet établissement éloigné. Les lecteurs y sont de moins en moins nombreux, vieillissants. Sur ces paroles lugubres, un orage qui se tramait éclate enn. Laissant le directeur sur le perron de son manoir, nous partons sous une pluie battante.

dimanche 3 mai 2009

En passant...

Il m'est arrivé, il y a quelques mois, de trouver des "jeunes" tournant autour du pré de mes chevaux.
Finalement, je décidais d'aller à l'avant de toute tentation et de les inviter à s'approcher. Quelle surprise devant le plaisir non dissimulé que peuvent avoir deux adolescents élevés à la console et aux mondes virtuels devant des animaux somme toute assez communs dans nos banlieues. Après deux petits tours de manège, ce sont deux gamins ravis qui sont repartis en me promettant de ne pas "exploser" ma boîte aux lettres car je suis "trop sympa" :-)
Ou comment des animaux familiers sont plus exotiques que World of warcraft.

Hum tout ça pour dire quoi? Et bien ces "jeunes" sont aussi un "public-cible" pour les bibliothèques publiques qui les redoutent mais espèrent tout de même les attirer vers la lumière chatoyante de la culture (si si). Mais s'ils n'ont pas assez de livres dans les mains, reconnaissons qu'ils n'ont peut-être pas non plus assez le nez dehors!

Alors que le temps s'éclaircit, sortons voir si la rose... enfin, nous promener, que ce soit dans un parc citadin, la campagne péri-urbaine ou les monts du Lyonnais. Même à proximité des villes, vous apercevrez facilement des serpents pas bien méchants, des lapins toujours sympa, des buses variables ou des grues cendrées, voire des sangliers (seul animal "dangereux" à mon avis) et si vous êtes chanceux des chevreuils.
Vous pourrez sentir, gouter, écouter... pour peu de frais!

Alors que mes collègues bibliothécaires ne m'en veulent pas mais... Il fait beau... Délaissez les claviers, les bureaux et nos étagères! Prenez un peu l'air!!!