lundi 9 novembre 2009

Clore un PPP

C’est dimanche matin, j’attends les corrections de mon tuteur, mais le serveur de l’Enssib semble avoir des problèmes. Je brave mes sentiments d’impuissance et de culpabilité et passe l’après-midi en ballade. Je reçois les corrections de mon mémoire professionnel en soirée en ouvrant l’ordinateur, soit trois pages compactes de remarques. J’y travaille jusqu’à minuit. Levé à cinq heures et demie lundi matin. J'ai la chance ou le malheur d’être connecté à Internet à mon domicile, suis à l’ordinateur de six à huit heures et demie. Je prends la ligne neuf et suis au bureau à neuf heures, m’abstrais de tout travail interne en cours et travaille sur les corrections jusqu’à quinze. Les établissements des tables des matières et autres index prennent plus de temps que le travail sur le fonds du sujet. Le nombre de caractères permis est allègrement dépassé, même en sabrant des paragraphes entiers. Je lance l’impression du mémoire sur la photocopieuse du quatrième étage, la seule en réseau qui sache faire des photocopies recto verso. Cela promet d’être long, il y a deux cents pages et cinq exemplaires à tirer. Une erreur se produit à partir d’un certain feuillet ; l’impression recto verso se fait alors tête bêche, ce qui est absurde et illisible. Espérant que cette erreur est due au fichier texte, je décide de recourir à un fichier "pdf". Mais le convertisseur sur le poste informatique refuse la conversion, refus sans doute du au poids important du document textuel d’origine. Je dois recourir à un convertisseur en ligne. J’en essaie plusieurs et parviens à récupérer un fichier "pdf" imprimable. Je relance l’impression, qui se passe bien, hormis quelques bourrages de l’imprimante, ce qui me vaut de multiples aller-retours entre mon bureau du second étage et l'imprimante du quatrième. J’entasse les paquets de copies encore chaudes, descends la perforelieuse dans mon bureau. Mais c’est que c’est un petit modèle et je suis obligé de perforer cinq feuilles par cinq feuilles. Les spirales disponibles sont grosses, prévues pour le double de pages. Je fais un essai de reliure ; c’est ridicule, les feuillets se retrouvent attachés à une énorme boule de plastique trois fois plus épaisse. Je sors et parcours la rue Richelieu, trouve une imprimerie tenue par des japonais qui peut me vendre cinq spirales. Elles s'avèrent un peu justes. Je fais un essai, mets un quart d’heure à fixer la spirale aux deux cents pages. Cela tient quand même. Je "fabrique" deux autres exemplaires non sans mal. Je remarque des fautes, des erreurs de mise en page, mais je mets les exemplaires dans des grosses enveloppes postales. Il est dix-neuf heures, les bureaux de poste étant fermés je rejoins celle du Louvre, la seule à être ouverte jusqu’à minuit. Les trois exemplaires sont engloutis par la boîte postale à vingt heures. Je rentre et me surprends à ne pas vraiment me sentir débarrassé de ce travail.

1 commentaire:

  1. Merci Laurent d'inaugurer notre grand feuilleton : "PPP : comment je l'ai achevé" ! La similitude de nos expériences est troublante. J'ai moi aussi eu quelques démêlés avec une "perforelieuse" (j'apprends un nouveau mot au passage). Quant à la dernière phrase, elle résume bien l'état d'esprit de toute la promo...

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